Étudier est un Enfer qui cache un Paradis : la grande fresque sociale de Christian MUFUBA

Le 30 juillet 2025, les Éditions du Grand Lac publieront un premier roman d’une puissance rare : Étudier est un Enfer qui cache un Paradis, ballon d’essai de Christian MUFUBA, jeune plume prometteuse du Congo, préfacé avec brio par Jean Paul Ilopi, biographe officiel de Papa Wemba. Ce roman aux accents de tragédie grecque, mâtiné de satire sociale et de finesse psychologique, s’inscrit déjà comme un événement littéraire incontournable.
La saga Camestres : richesse, déchéance et revanche
À travers le destin contrasté de trois frères, Christmann, Christmas et Christboy, héritiers du flamboyant homme d’affaires Camestres, Christian MUFUBA brosse une fresque lucide et mordante d’une société congolaise en perte de repères. Entre la fièvre de la bamboula, les déboires judiciaires à l’étranger, les déchirures familiales et les désillusions héritées d’un capital mal assumé, le roman interroge notre rapport aux valeurs de l’effort, de l’instruction et de la réussite véritable.
Une écriture alerte et corrosive pour interroger une génération
D’un sarcasme feutré mais redoutable, l’auteur tire à boulets rouges sur les travers de la jeunesse dorée, cette “pieuvre” aux tentacules multiples qui, sous couvert d’héritage et de privilèges, se détourne des fondements salvateurs de l’étude. Le style, incisif et élégant, allie la verve du conteur urbain à la lucidité du moraliste. On y sent une filiation revendiquée avec la nouvelle vague littéraire congolaise : celle qui raconte sans fard, mais avec panache.
La morale du roman : entre larmes et lumière
Loin d’un pamphlet moralisateur, le roman propose un chemin d’espérance par la figure lumineuse de Christboy, ce cadet discret qui, en se formant dans un petit séminaire du Kwilu, puis à la Sorbonne, incarne la revanche de l’intelligence, de l’humilité et de la ténacité sur la décadence arrogante. Une voix nouvelle s’élève donc pour dire, avec force, que les études, malgré leur rudesse, demeurent le plus beau des legs.
Sam Zola